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Categorie: Humeur

Tuto4pc: Le nouveau cheval de Troie d’eoRezo

Les tutoriels, ce n'est pas nouveau. CCM et le Site du Zéro en font depuis de nombreuse années. Des tonnes.

Comment faire du fric rapidement ? Simple ! Publiez des tutoriels assaisonnés d'adware/spyware ! C'est facile et pas très fatiguant:

  • Écrivez quelques tutoriels (c'est à la portée de beaucoup de monde)
  • Allez chercher quelques éditeurs d'adware et spywares (eoRezo et autres).
  • Mélangez, secouez
  • Profitez !

C'est le modèle de Tuto4pc. Et le PDG trouve que ce business-modèle est "innovant". Woao... des spywares dans des tutoriels, putain, c'est révolutionnaire. Ça vaut bien l'introduction en bourse.

Attendez, le plus beau c'est le contrat d'utilisation (J'espère que vous avez l'anus en béton armé pour consulter ces tutoriels):

LES INFORMATIONS COMMUNIQUEES PAR LES UTILISATEURS SERONT CONSERVEES DANS UN FICHIER INFORMATISE APPARTENANT A LA SOCIETE TUTO4PC ET SONT SUSCEPTIBLES D'ETRE COMMUNIQUEES AUX PARTENAIRES COMMERCIAUX DE TUTO4PC, ET/OU A TOUT TIERS

Donc toutes les infos que vous donnez à tuto4pc seront vendus à d'autres entreprises. Attendez, ce n'est pas fini:

L’UTILISATEUR ACCEPTE DE RECEVOIR DE L'TUTO4PC ET/OU DE SES PARTENAIRES DES OFFRES COMMERCIALES SUR SON TELEPHONE PORTABLE PAR SMS OU MMS.

Vous allez donc être pourri de SMS de publicité.

Les dits composants peuvent faire apparaître, sur l'écran de l'Utilisateur, des messages publicitaires ou autres informations de la part d'TUTO4PC ou d’annonceurs tiers

Votre PC aussi.

L’Utilisateur accepte que les services proposés par TUTO4PC associés aux logiciels téléchargés et en particulier les Logiciels TUTO4PC, puissent modifier les paramètres de navigateur WEB (bookmark, page d'accueil, onglet).

En prime, ils vont détourner la page d'accueil de votre navigateur (avec lo.st), bidouiller vos bookmarks et onglets.

TUTO4PC peut être amené à recueillir des informations concernant les adresses des sites internet préalablement visités par l'internaute.

Ils vont piocher allègrement dans votre historique de navigation.

L'Utilisateur autorise les mises à jour et/ou les installations automatiques des Logiciels TUTO4PC et de tout logiciel de sociétés tierces accessibles par l'intermédiaire de TUTO4PC.

Autrement dit TUTO4PC vend votre PC à d'autres sociétés qui pourront installer ce qu'elles veulent dessus. Installez un tutoriel, et vendez votre âme.

Les dits composants restent actifs à tout moment afin de contrôler et d'assurer la fourniture du service de TUTO4PC, et d'autres fonctions telles que celles décrites dans le présent paragraphe.

D'autres fonctions "telles que", mais pas que celles-là ? Lesquelles ?

La responsabilité vis-à-vis de l'utilisateur en matière d'utilisation ou d'utilisation incorrecte des Logiciels TUTO4PC ou d'un logiciel de société tierce accessible par l'intermédiaire des Logiciels TUTO4PC ne saurait en aucun cas être attribuée à TUTO4PC ou à ladite société tierce.
[...]
TUTO4PC et toute société tierce permettant l'accès à son logiciel par l'intermédiaire des Logiciels TUTO4PC n'acceptent aucune responsabilité en ce qui concerne les dommages susceptibles de résulter du téléchargement et/ou de l'utilisation des Logiciels TUTO4PC et/ou de tout logiciel de société tierce accessible par l'intermédiaire des Logiciels TUTO4PC.

Traduction: Si les logiciels installés par Tuto4PC ou ses partenaires vont foutre la merde sur internet, c'est pour votre gueule, c'est vous le responsable.

La société TUTO4PC tranchera souverainement tout litige relatif à l'interprétation du présent règlement. Il ne sera répondu à aucune demande téléphonique concernant l'interprétation ou application du présent règlement.

Une question sur le contrat ? Une contestation ? Allez vous faire foutre. C'est nous qu'on dit comment ça se passe.

Tout ça... pour des tutoriels ? Ils se foutent de notre gueule ?

J'ai regardé le tutoriel Photoshop sur le château dans les nuages, ça ne casse pas 3 pattes à un canard. C'est un bête masque entre deux images.

Franck ROSSET, Président Directeur Général... de quoi ? La société Tuto4PC mentionnée dans le contrat précédent n'existe pas. TutoGroup non plus. Aucune trace dans le registre des sociétés françaises (ou alors j'ai mal cherché). D'ailleurs il n'y a aucun numéro de SIRET sur leur site web. En grattant un peu, on voit que le domaine est domicilié au 14 rue Lincoln, 75008 Paris. Et devinez qui on trouve à la même adresse ? eoRezo, grand pourvoyeur d'adware/spyware ! En fait, tuto4pc n'est qu'un prétexte: C'est qu'une nouvelle voie que cherche eoRezo pour atteindre plus d'ordinateurs. Ils le disent eux-même.

Quand je vois tout le travail fait sur CCM, le SDZ ou les dizaines d'autres sites communautaires depuis plus de 10 ans et les tonnes de tutoriels gratuits sans contrepartie, le modèle économique de tuto4pc me fait gerber. Non pas que je reproche aux gens de gagner de l'argent en écrivant des tutoriels. Pas du tout. Mais carotter l'ordinateur des internautes avec des spyware et piller leur vie privée pour gagner de l'argent, ça c'est minable.

Maintenant on pourra rétorquer que les internautes qui installent ces merdes ont accepté le contrat d'utilisation en toute connaissance de cause, mais personne n'est dupe.

Et non, ce n'est PAS INNOVANT.

(Un grand Merci à Ludovic pour m'avoir donné l'info.)

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Explications :

Pourquoi je préfère internet à la presse traditionnelle ?!

Pourquoi je préfère m'informer par internet ? Il y a encore des gens qui se posent cette question ?!

D'une part, l'information est sélectionnable. Je peux lire ou visionner/écouter ce que je veux parmi une large sélection et je peux arrêter ma lecture ou mon écoute quand je veux. Cela n'est pas le cas des journaux télévisés (ex. : ce soir ils parlent tous presque exclusivement de la libération des deux journalistes de France 3, même la chaîne d'information en continue BFM TV), des journaux papiers (seules les informations pré-sélectionnées sont traitées et publiées, nous y reviendrons) ou bien encore des journaux radiophoniques qui présentent les même faiblesses que les journaux télévisés.

D'autre part, l'information est fiable, voir même parfois plus fiable que celle présentée dans les journaux et notamment les journaux télévisés. Quand je vois le reportage bidonné récemment diffusé par TF1, quand je vois le même TF1 qui me diffuse des images de l'Assemblée Nationale qui ne correspondent pas à la réalité durant les débats sur la loi dite HADOPI, je rigole quand on me parle de fiabilité des journaux télévisés. Les journaux des chaînes publiques et d'information en continue ne sont pas en reste. Combien ont diffusées la fausse image du cadavre de Ben Laden ?! Quant aux rumeurs, elles circulent elles aussi dans la presse traditionnelle : citons à titre d'exemple RTL et les hypothétiques fuites des sujets des épreuves de physique et d'anglais du Bac S et d'histoire-géographie du Bac ES ...

De plus, l'information est plus fraîche sur internet. Ce constat est surtout valable pour les journaux papiers et dans une certaine mesure, pour les journaux télévisés classiques. Les chaînes d'information en continue et les informations radiophoniques sont celles qui concurrencent le mieux internet sur ce critère.

Enfin, l'information n'est pas sélectionnée sur internet et elle y est diversifiée. On peut ainsi y entendre parler des problèmes en Syrie bien plus souvent que dans la presse traditionnelle. Adieu donc la censure ! Adieu donc les priorités dans le choix des sujets traités qui sont parfois douteuses (ex. : quand je vois le Soir 3 faire des morts à la montagne leur priorité éditoriale, je rigole) ! Adieu donc les problèmes d'objectivité (cas TF1/débats HADOPI déjà évoqué) ! Adieu donc la propagande (cas des vaccins contre la grippe H1N1 ou de l'annonce selon laquelle 13 milliards du grand emprunt seront financés par les intérêts que les banques auraient versés pour l'argent prêté par l'État pour absorber la crise) ! D'autres voix peuvent se faire entendre (je pense notamment à Médiapart). Les informations ne sont pas oubliées au bout de quelques semaines alors que les problèmes sur place sont encore présents et d'actualité (je pense à la Libye ou aux fuites au Bac en écrivant ceci mais cela reste valable pour tous les sujets). Des informations ne sont pas passées sous silence. Bref, l'information n'est pas sélectionnée.

Et quand la presse traditionnelle retiens les informations, internet permet de les libérer. Je pense bien évidement aux révolutions dans les pays arabes dans lequel seul internet a permit de faire fuiter des informations (à l'exception de la téléphonie bien sûr mais je parle ici des médiums de masse). Je pense aussi aux journalistes de la rédaction de France 3 qui ont retenus l'information selon laquelle les accompagnateurs des journalistes sont libres depuis plusieurs mois. Tout ça pour des prétextes bidons : je pense en effet que les familles des deux journalistes auraient préféré être informées de la libération des accompagnateurs car cela démontre que la libération des journalistes était en bonne voie sans pour autant être acquise. De plus, ils n'ont pas pensé au reste de la population qui aurait pu être intéressé. La libération des deux journalistes n'aurait pas été remise en cause par la diffusion de cette information. Cela prouve à quel point on ne peut pas avoir confiance en eux car ils sont capables de nous dire « nous pensons à eux ainsi qu'à leurs trois accompagnateurs » des jours durant alors pourquoi ne pas nous mentir sur des faits encore plus importants ? Bref, passons. Je pense aussi, bien évidemment, à Wikileaks. Même si l'on peut discuter de leurs motivations, de leur principes éthiques, de l'apport de certaines des informations diffusées, les apports globaux de leur action sont indéniables.

ÉDIT du 21/02/2013 à 23h55 : J'avais volontairement zappé un aspect fondamental d'internet lors de la rédaction de ce billet car je voulais surtout me focaliser sur l'aspect qualité car j'étais énervé envers un certains nombres de choix éditoriaux (sujets sans importance étalés en long en large et en travers) et envers le ballet médiatique permanent (on traite un sujet pendant quelques heures/jours et on oublie, on n'effectue pas de suivi) mais vu que ce billet est largement consulté, je me sens "obligé" de le compléter. Cet aspect fondamental d'internet que j'ai zappé c'est que chaque personne ayant accès à internet peut mettre à disposition des contenus à une masse phénoménale de personnes c'est-à-dire, en d'autres termes, avoir accès à la parole publique (ce qui était reversé à une élite jusqu'à il y a encore peu de temps), exercer sa liberté d'expression (article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, un texte sans importance quoi) et donner son avis. Ce mécanisme permet d'obtenir des avis pertinents et pointus loin des "experts" vendus par les médias traditionnels. Cela peut faire peur et d'ailleurs cela fait peur à la presse. Enfin, à la presse, c'est un bien grand mot : cela fait surtout peur aux éditorialistes qui ont bien compris que leur métier n'a plus de sens. Le journaliste qui mène une enquête de terrain et creuse ses sujets a (et aura) toujours une légitimité : aller chercher l'info, la vérifier, la présenter, comprendre le pourquoi du comment, ... Un éditorialiste ne fait que donner son avis sur les sujets du jour. Pas de chance, internet permet à chacun de diffuser son avis à qui en veut. Et l'avis de monsieur ToutLeMonde est tout aussi intéressant que celui d'un éditorialiste. Pour peu que le monsieur ToutLeMonde en question soit un spécialiste du domaine et ça donne un résultat bien meilleur que celui que pourrait produire n'importe quel éditorialiste qui est un généraliste. Je veux dire, vous avez sans doute entendu des éditorialistes venir donner leur avis concernant internet sans la moindre connaissance de son fonctionnement et de ses implications, ne venez pas me dire que leurs avis étaient pertinents et représentatif ... Fin de l'édit

Évidement, internet n'est pas la panacée : il reste un médium et son contenu est donc soumis à la volonté humaine. Comme d'habitude les règles de prudence doivent s'appliquer : création d'une liste de sites d'information de confiance, croisement des informations, se questionner sur les motivations du journaliste et/ou du groupe éditorial, etc.. Mais là encore internet permet de vérifier beaucoup plus facilement les informations que les médias traditionnels par le fait qu'il s'agit d'un média bidirectionnel.

Je passe les journaux télévisés au vitriol depuis le début de cet article mais je pense pourtant qu'ils ont leur rôle à jouer. Ils apportent un minimum d'informations à ceux qui ne peuvent pas avoir accès à internet (pour des raisons financières, techniques, ou de handicap) ou qui ne peuvent/veulent pas s'informer de manière active et volontaire (par manque de temps ou de motivation). Pour les autres, ils peuvent constituer, tout comme le reste de la presse traditionnelle, un point d'entrée pour des recherches complémentaires ou des croisement d'information afin d'en vérifier la validité.

En bref, internet est un nouveau moyen de créer et diffuser l'information, tout simplement. Et c'est bien ce qui emmerde les censeurs, les bien-pensants et compagnie. Et c'est ça qu'est bon !

Critique de jeux vidéo

Table des matières

J'ai eu l’occasion de jouer, plus au moins récemment, à certains jeux vidéo et je souhaite vous faire partager mes impressions sur ceux-ci.

Crysis 2

J'y ai joué en DirectX 9, en ayant mis tous les réglages sur "High" avec excellent logiciel Crysis 2 Advanced Graphics Options. Je n'ai pas testé le jeu en DirectX 10 et encore moins en DirectX 11 avec les textures HD publiées avec le patch 1.9. Je ne commenterai pas l'aspect graphique de ce jeu car je m'en tamponne et je ne suis pas le seul.

Bon déjà, point positif : on a un jeu qui est mieux codé et plus optimisé que ne l'ont été les autres Crysis. Comme quoi c'était possible. Par contre, il y a encore pas mal de bugs que les (trop nombreux) patchs ne corrigent pas. Il n'y a qu'à regarder les forums spécialisés pour s'en convaincre. Pour ma part, je citerai les missiles JAW qui disparaissent des planques de munitions lorsque l'on perd et que la dernière sauvegarde nous ramène avant ceux-ci. À noter par ailleurs une I.A. inégale et perfectible : tantôt trop agressive, tantôt pas assez (les ennemis restent à côté de vous sans bouger alors qu'ils pourraient vous tuer 10 fois avant que vous ne les repériez).

Le scénario est confus et moins intéressant que dans les précédents opus. Même si quand on joue à un FPS on ne doit pas s'attendre à un super scénario recherché, je pense qu'il y a néanmoins un minimum syndical.

Malgré tout, on obtient un jeu sur lequel on a plaisir à passer le temps et à dézinguer des aliens. Dommage que le jeu ait été vendu à la va-vite puis retaper après avec des patchs qui n'en finissent plus. Il faudrait que les éditeurs cessent ces mauvaises pratiques.

Note : Si vous rencontrez l'erreur "This application has failed to start because the application configuration is incorrect. reinstalling the application may fix this problem." lors du lancement de Crysis 2, installez Microsoft Visual C++ 2005 redistributable. Je sais que la version 2008 est installée en même temps que Crysis 2 mais cela ne semble pas suffire. Vu sur Torrentz.

Doom 3 : Resurrection of Evil

Ayant aimé Doom 3, il fallait que je me penche un jour sur cette extension. Une nouvelle histoire, moins prenante que celle de Doom 3, nous ramène sur Mars et nous oblige à nous concentrer sur l'action. Pour cela, nous sommes assistés par 2 nouvelles armes et un gadget : fusil à pompe à double canon (yes !), gravity gun (mouais) et un artefact de l'enfer qui permet de ralentir le temps. À mélanger sans modération pour obtenir l'effet souhaité et passer un bon moment.

Là encore, le scénario est moins bien ficelé que dans Doom 3. Néanmoins, je retiens une extension d'une durée de vie convenable qui nous offre le plaisir de dégommer des monstres de l'enfer à la chaîne.

Harry Potter et les Reliques de la Mort - Première Partie

Je ne vais pas avoir grand-chose à dire. L'adaptation vidéoludique associée aux livres et aux films concernant le célèbre sorcier est un échec (aussi bien en terme de jouabilité qu'en terme de scénario) depuis le 5e volet voir peut-être même le 4e. Et la première partie de ce septième volet ne rattrape pas le niveau. HP7PP est un jeu vidéo qui nous endort en nous proposant des missions ennuyeuses et répétitives et une jouabilité qui laisse vraiment à désirer. Bref, un titre à oublier de toute urgence.

Durée de vie des jeux vidéo

Je souhaite à présent pousser un coup de gueule (ça faisait longtemps) envers la durée de vie des jeux vidéo. Plutôt que de parler d'une seule durée de vie, je préfère distinguer la durée de vie technique de la durée de vie du scénario.

Durée de vie technique

D'un point de vue technique, la durée de vie des jeux vidéo est inégale. Entre les jeux vidéo qui fonctionnent 10 ans après sur une famille de systèmes d'exploitation qui a pas mal évolué entre-temps et les jeux vidéo qui ne fonctionnent même plus trois ans plus tard. En disant ça je pense au jeu vidéo Scarface : The world is yours qui tourne à peu près sous Vista en utilisant le logiciel Dxwmd et qui ne tourne plus du tout sous Windows 7. Dans la même rubrique, on peut citer les premiers jeux vidéo Harry Potter qui présentent de sérieux artefacts graphiques, sous XP, avec du matériel récent.

Le problème est double. D'un côté, le matériel évolue et ne réagit plus de la même façon pour les mêmes calculs demandés. Néanmoins, ces effets peuvent être atténués par les méthodes de développement et c'est là que le problème numéro 2 intervient : les jeux vidéo sont codés à la va-vite sans se soucier de leurs avenirs techniques dans un seul but de limiter le temps de développement et donc la marge à la vente quitte à réparer ensuite avec des patchs si le peuple gronde (ex. : Crysis 2). Ainsi de mauvais choix des bibliothèques partagées utilisées et de mauvais choix d'implémentation sont faits et nuisent à la durée de vie technique des titres. Pourtant quelques astuces permettent d'éviter une obsolescence technique trop rapide : connaissance des mécanismes sous-jacents acquise avec l’expérience, utilisation de bibliothèques partagées qui permettent le dialogue avec le système et de suivre l'évolution du système en mettant à jour la bibliothèque et sans changer le code du jeu, etc. . Je ne sors pas ces bonnes pratiques de mon chapeau mais de l'interview de Ryan C. Gordon, pointure du développement de jeux vidéo sous les plateformes GNU/Linux et Mac OSX, publiée dans le numéro 66 du magazine "Linux pratique".

Durée de vie du scénario

La durée d'un jeu vidéo est comparable à la durée de vie de n'importe quel produit électronique : elle a été calculée, décidée à l'avance par le fabricant. On peut citer ici le fait que le scénario est linéaire, rendant toute envie de rejouer difficile. On peut également citer le fait que la trame principale du jeu est mince et la durée de vie du titre est augmentée de manière artificielle avec des missions bonus (cherche tel ou tel objet, recommence le jeu avec tel ou tel niveau de difficulté, etc ...). On peut également reparler des éditeurs qui ferment les serveurs de jeux tout en ayant interdit les serveurs perso. De cette manière, le titre est inutilisable en mode multijoueur. Toutes ces techniques (et celles que j'ai oubliées de citer comme les systèmes d'activation) permettent de programmer l'obsolescence d'un titre.

Et encore, je ne parle pas des jeux vidéo développés pour un seul système d'exploitation ou bien encore du prix de ces jeux car ce n'est pas le sujet de ce billet.

Il faudrait que les éditeurs de jeux vidéo cessent de prendre les consommateurs pour des imbéciles qui doivent passer en caisse tous les 15 jours. Ils doivent proposer des titres de qualité (scénario, jouabilité, ...) maintenant qu'ils en ont les possibilités techniques. Ils doivent également proposer des durées de vie supérieures et tournants sur plusieurs systèmes d'exploitation. C'est le minimum syndical.

Belle utopie n'est-il pas ? 😛 Et encore, je ne parle pas de distribuer leur création sous une licence libre, on verra ça plus tard : il ne faut pas pousser, quand même.

ÉDIT 28/06/2011 20h40 : haha qu'est ce que je disais à propos de la durée de vie programmée. Désolant.

Copier un DVD du commerce (protégé)

Avant de traiter le sujet principal de ce billet, je voudrais vous dire que les articles suivants ont été mis à jour plus ou moins récemment :

Pourquoi mettre à jour des vieux billets plutôt que d'en poster un tout nouveau ? Il est plus facile, lorsque je veux retrouver une commande GNU/Linux ou un paramètre de SSH, de savoir dans quel billet chercher plutôt que de chercher dans tous les billets de mon blog.

Ceci étant dit, venons-en au sujet principale, qui commencera par un coup de gueule.

Table des matières

Film, où puis-je te trouver ?

Un ami m'a présenté un film. Ayant bien aimé ce film, j'ai décidé de me le procurer dans une meilleure qualité (vive les rips pourris circulant sur le net). Je cherche donc sur les principaux sites de VOD (Canalplay, Tf1vision, vod.fnac.com, totalvod.com, ...). Rien. Ça commence déjà à m'énerver (et j'expliquerai pourquoi ci-dessous).

Bon, je me résigne à acheter le DVD . Je vais sur le site de la Fnac, sur Cultura, rien. Sur Amazon.fr je trouve enfin ce que je cherche ! Le seul problème est qu'il s'agit d'un import anglais. Rien n'est précisé concernant les langues et les sous-titres disponibles sur le DVD. Dans un tel flou, vous comprenez bien que je n'allais pas effectuer l'achat.

Je finis par trouver un DVD en occasion.

Moralité ?
D'une part, elle confirme que l'offre légale française est bien trop pauvre. Avant de sanctionner le téléchargement illégal, il faudrait peut-être proposer une alternative légale. Quand je vois la pauvreté des plates formes de VOD, et pas seulement à travers cet exemple, je me dis que les majors n'ont pas compris, comme si je ne m'en doutais pas auparavant, les nouvelles volontés de consommation : non je ne veux pas commander un support physique, fragile qui plus est, que je vais devoir attendre (cas d'une livraison postale) ou que je vais devoir aller chercher en magasin. Je ne veux pas attendre, je veux consommer maintenant.

D'autre part, elle montre que, sans parler de téléchargement illégal, de l'argent échappe aujourd'hui aux mains des majors à cause de leur refus de s'adapter. Mon achat d'occasion n'a rien rapporté aux majors. Ça encore, cela ne me pèsera pas sur la conscience. Par contre, savoir que les personnes qui ont exercées une forme d'art à travers ce film, à savoir les vrais acteurs de la création (acteurs, scénaristes, etc.), ne seront pas rémunérées, cela me dérange un peu plus. Le pire, c'est que la faute incombe à leurs distributeurs adorés (sauf exceptions), pourtant censés les aider.

Le moment de la lecture

Évidemment, le DVD que j'ai acquis est protégé par la technologie CSS. Sa lecture est donc impossible, par défaut, sous Ubuntu.

Mais sommes-nous en droit de contourner la protection CSS ? Pour avoir une réponse claire et nette, lisez : rappels législatifs - Documentation Ubuntu Francophone.

Nous sommes typiquement dans le cas de l'interopérabilité. Vous pouvez donc ajouter le sous dépot non-free du dépot Medibuntu. Pour cela, voir : médibuntu - Documentation Ubuntu Francophone.

Vous pouvez ensuite installer la libdvdcss2, qui permet de déchiffrer la protection CSS des DVD avec n'importe quel lecteur :

sudo apt-get update && sudo apt-get install libdvdcss2

Vous pouvez maintenant lire votre DVD avec VLC, Kafféine, etc ...

Et si je veux conserver une copie ?

Vu la fragilité des DVD et les aléas de la vie vous voulez faire une copie de votre DVD sur votre disque dur ? Vous allez rire si vous ne le savez pas : vous n'en avez pas le droit. Voir le lien concernant les rappels juridiques donné plus haut. Vous êtes typiquement dans le cas d'une copie à usage privé pour laquelle vous avez rémunéré les majors (je refuse de dire que la taxe copie privée rémunère la création, les vrais créateurs et l'art) mais pour laquelle vous devez contourner une protection.

Néanmoins, je tiens à affirmer que j'ai acheté une œuvre de l'esprit, pas un bête support, pas un bête DVD. Je tiens donc à affirmer mon droit à garder cette œuvre, pour un usage privé, via une copie.

Attention : je considère ici que vous avez déjà installé la libdvdcss2. Si ce n'est pas le cas, lisez, ci-dessus, le bloc traitant de la lecture d'un DVD sous Ubuntu.

J'ai voulu utiliser la classique commande dd. Sans la libdvdcss2, il copie presque 1 mo et s'arrête. Avec la libdvdcss2, dd copie bien le DVD mais la protection CSS demeure sur l'image ISO, ce qui est logique. Cette solution n'est donc pas satisfaisante.

On se doute alors qu'il existe sous GNU/Linux un équivalent aux logiciels DVD Shrink, DVD Fab et autres de WIndows. Personnellement, j'ai utilisé k9copy et je n'ai rien a lui reprocher.

Dans un premier temps : il faut ajouter le dépôt multiverse : dépots - Documentation Ubuntu Francophone.

Installer k9copy :

sudo apt-get install k9copy vamps dvdauthor

Vous n'avez plus qu'a utiliser k9copy. Je ne vous en expliquerai pas le fonctionnement : il est intuitif. Néanmoins, pour une copie complète et identique de votre DVD, cochez toutes les pistes vidéos, audio, sous-titres que k9copy n'a pas coché pour vous (les pistes étrangères notamment). Vérifiez que le facteur est de 1.0 et lancez la copie dans une image ISO, un DVD ou un dossier sur votre disque dur.

Astuce : si vous comptez réutiliser k9copy pour d'autres DVDs et que vous ne voulez pas cocher à la main les pistes étrangères à chaque fois, allez dans le menu "Configuration", puis dans "Configurer k9copy". Dans la partie "DVD" (à gauche), remarquez la partie "Langues préférées". Pour l'audio et les sous-titres, choisissez "Non spécifié". Sauvegardez les paramètres. Re-ouvrez votre DVD : k9copy a coché toutes les pistes (mêmes étrangères) automatiquement.

A l'insu de la copie, vous récupèrerez un contenu sans protection.

L'heure de faire le ménage

Si vous ne supportez pas de voir tous ces paquets non libres installés sur votre ordinateur et si vous avez finis de copier vos DVDs :

Désinstallez la libdvdcss2 :

sudo apt-get autoremove --purge libdvdcss2

Désinstallez k9copy et ses dépendances :

sudo apt-get autoremove --purge k9copy dvdauthor vamps

Supprimez le dépôt multiverse : il vous suffit d'enlever les lignes que vous avez rajoutées à votre fichier /etc/apt/sources.list.

Supprimez le dépôt medibuntu :

sudo rm /etc/apt/sources.list.d/medibuntu.list /etc/apt/sources.list.d/medibuntu.list.save
sudo apt-get autoremove --purge medibuntu-keyring

Eastpak : c’est bon, mangez-en

J'arrive à peine à y croire mais pourtant c'est vrai : c'est une multinationale qui a réussit à me faire poster le premier billet d'humeur positif et ainsi à me faire changer le titre de ma catégorie "Coups de gueule" pour "Humeur".

Explication : je possède un sac à dos, de marque Eastpak, depuis de nombreuses années et il m'arrive encore de l'utiliser de temps en temps. Sa toile et ses fermetures à glissière ont résistées à la torture pendant toutes ces années. Mais, la fermeture principale a lâchée mi-janvier 2011 : certaines dents étaient complètement cassées et rendaient la fermeture et/ou l'ouverture du sac totalement impossible.

Je me souviens alors qu'Eastpak garantit la quasi totalité de ses produits durant 30 ans et que c'est d'ailleurs un des points forts de l'image de la marque. Toujours septique devant de telles promesses commerciales, je me mets à la lecture des termes de la garantie Eastpak. Je tique plusieurs fois sur l'expression "conditions normales". Que considère-t-on comme un usage normal du produit ?

De plus, je n'ai plus aucune preuve d'achat de ce sac. La garantie va-t-elle fonctionner dans ce cas-là ? Devant ces interrogations, je cherche les avis d'autres personnes sur le grand Web.

Je trouve des avis, même récents, de personnes ayant des sacs dans un état similaire au mien et pour qui la garantie a fonctionnée.

Je fais un rapide calcul : ce sac coûte environ 40€ selon les boutiques. Si Eastpak ne prend pas mon sac en charge, cela me fais donc un coût total de renouvellement de 40 (nouveau sac) + 9,50 (prix d'un Colissimo Emballage France M envoyé pour rien) soit 49,50€. Par contre, si Eastpak prend en charge le sac, cela me fais un renouvellement de sac à 9,50€, soit 30,50€ "d'économie".

Note pour les personnes intéressées : le Colissimo France ou le Colissimo Emballage France souple (7.90€) coûtent moins cher et semblent aptes à transporter un sac mais je m'en suis aperçu trop tard.

Je décide donc d'envoyer mon sac en garantie. J'imprime le formulaire de garantie tout bête d'Eastpak (encore un bon point pour eux) et j'envoie le sac le 19 janvier 2011 en m'attendant à le recevoir dans 3 semaines (délai communément admis sur les forums du grand Web).

ÉDIT du 03/07/2012 à 20h55 : Je suis désolé mais le lien exact vers le formulaire de réparation change assez régulièrement. Si le lien ci-dessus n'est plus en usage, une recherche sur un moteur de recherche avec les mots-clés "formulaire de reparation site:eastpak.com filetype:pdf" devrait vous permettre de le trouver facilement. Fin de l'édit.

J'ai finalement reçu mon sac, réparé, le 31 janvier 2011 soit 11 jours (dont 7 jours ouvrés) après l'envoi. Bien joué Eastpak :).

Que demander de plus ? Que dire de plus ?